
MARQUENTERRE
PROGRAMME D'AMÉNAGEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE
MISSION
Mise en valeur du parc ornithologique existant Développement touristique de la commune de Saint-Quentin-en-Tourmont
MAÃŽTRE D'OUVRAGE
Commune de Saint-Quentin-en-Tourmont
Conseil Génétal de la Somme
MAÃŽTRE D'OUVRE
Phytorestore
LOCALISATION
Saint-Quentin-en-Tourmont , France
SURFACE
1300m² reserve naturelle + 102 hectares parc ornithologique
COLLABORATION
-
CALENDRIER
Projet terminé
DESCRIPTION
Dans le cadre du projet de développement de la commune de Saint-Quentin-en-Tourmont, le projet prévoit l’organisation de mise en valeur du parc ornithologique, créé dans les années 1980, et le développement touristique de la commune de Saint-Quentin-en-Tourmont confrontée à une surfréquentation touristique.
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PRÉSENTATION DES ENJEUX
Depuis les années 1980, le commune connaît un fort développement touristique qui fait du Parc Ornithologique du Marquenterre, la première destination touristique de la région avec plus de 170 000 visiteurs par an en 2001. Cela génère de nombreux impacts négatifs sur la protection de la biodiversité de l’Estuaire de la Somme classé Natura 2000 et RAMSAR. Le manque de parkings et l’absence de sentiers aménagés pouvant supporter ces flux entraînent une dégradation des espaces publics et des habitats écologiques.
Entre 1970 et 1990, la qualité des eaux de surface s’est aussi dégradée du fait d’une urbanisation diffuse dans les terres agricoles ou commencent également à prendre place des cultures intensives sources de pollutions chimiques.

PLAN MASSE DU PROJET

PLAN DE MASSE DU PARTI D’AMÉNAGEMENT



Carte des orientations fondamentales d’aménagement
LES ACTIONS REALISÉES
Faire l’inventaire des patrimoines naturels à protéger et à développer grâce à une cartographie systématique du territoire et des zones écologiques remarquables.
Organiser les nouvelles activités agricoles favorisant l’entretien des écosystèmes comme:
-le développement de l’élevage des agneaux Pré-salé,
-l’introduction des chevaux Hanson pour les parties plus humides de la côte,
-la création des cultures de Salicorne,
-le développement de l’élevage biologique de moules sur les terrains appartenant à l’Etat français.
Faire un programme de redéveloppement des écosystèmes naturels remarquables:
-praire humide à Spartine à recréer,
-prairie semi-halophile à Salicorne à redévelopper ou densifier sur vasières artificielles et grâce à des réseaux de fossés
d’immersion.
Mobiliser les acteurs du territoire au développement écologique ( pêcheurs, agriculteurs, professionnels du tourisme) par le biais de subventions d’actions pilotes.
Définir de nouvelles techniques mixtes de stabilisation des dunes (végétalisation et enrochements naturels).
Organiser les développements urbains de façon à ne pas générer d’impacts négatifs:
- définir les zones urbanisables, l’implantation de grands équipements touristiques, hôtels, résidences touristiques, campings ,etc.…
Mettre en place le réseau de découverte contrôlé de la Réserve Naturelle (sentiers, parkings, etc.) et faire des aménagements paysagers réalisés et entretenus par les agriculteurs locaux (transplantation et déplacement des haies, création de fossés d’immersion), création de gites et campings à la ferme.

Agneaux Pré-salé

Contrôle de la cueillette a Lilas de mer

Cultures de Salicorne

Cultures de Spartines

Prairie semi-halophile à Salicorne reconstituée avec des fossés d’immersion

Prairie sèche reconstituée dans les lagunes

Soutien à l’élevage biologique de Moules

Revégétalisation des dunes par hydroseeding

Sentier de découverte du Parc réaménagé
RESTAURATION DU PARC ORNITHOLOGIQUE
Le parc du Marquenterre était la propriété privée d’une famille d’industriels parisiens : la famille Jeanson.
Suite à l’échec d’une poldérisation de nouvelles terres agricoles, il a été décidé de faire une réserve naturelle volontaire pour oiseaux blessés qui a été inaugurée le 15 juin 1976 à partir des lagunes laissées à l’abandon et partiellement comblées et inondées jusqu’en 1986.
En 1986, le Conservatoire du Littoral a racheté le Parc Ornithologique et laissé la gestion a la famille Jeanson jusque dans l’année 2002.
Après 2002, lors de la reprise de se gestion par le Conservatoire, les actions prévues dans ce programme d’aménagement ont été réalisées, des premiers travaux ont porté sur l’aménagement de vastes lagunes laissées à l’abandon. C’est initialement, la rupture des digues contre la mer qui a entraîné la mise en eau et la création de 25ha de plans d’eau qui étaient 100% salés. Constatant que ces premiers plans étaient trop uniformes et salées pour l’accueil d’une avifaune variée, il y a été décidé de changer les niveaux d’eau et de créer de nouveaux plans d’eau douce pour favoriser la plus grande biodiversité possible.

METTRE EN PLACE UNE IMBRICATION DE PLAN D’EAU DOUCE ET DE DIVERS TYPES D’EAUX SAUMÂTRE
La réorganisation des fonctionnements hydrauliques des lagunes artificielles pour adapter les niveaux d’eaux et les diverses qualités d’eaux, en fonction du taux de sel notamment, a nécessité de nombreux ouvrages spécifiques: dérivation du Rû le plus proche, aménagement de passes stabilisées avec la mer, réaménagement et division des lagunes et atterrissement d’une partie des surfaces en eau pour créer des îlots et des prairies variées en bord de berges des lagunes.
La mise en place de lieux de reproduction pour l’avifaune et pour la flore ( couvoirs pour canards sauvages, volières pour différents types d’oiseaux) a été un deuxième type d’action à faire en parallèle.
Enfin la réorganisation des postes d’observation et sentiers de découvertes stables a été le troisième grand chantier.
PHOTOGRAPHIES



LE PLAN D’AMÉNAGEMENT DU PARC ORNITHOLOGIQUE
Le plan de réaménagement a essentiellement porté sur la restructuration des berges des lagunes et sur l’entrée du site pour:
1) aménager une entrée avec un parking adapté aux flux de visiteurs (200 000 visiteurs/an) à long terme,
2) reconstituer 15 types d’habitats naturels pour oiseaux dans les lagunes après redivision et création d’îlots artificiels,
3) mettre en place un mobilier spécifique (abri, banc, clôture, pontons de découvertes, etc..),
4) définir et installer deux circuits de visites avec clôtures de protection contre l’ensablement et pour tenir à l’écart des habitats écologiques, les visiteurs qui peuvent voir mais ne pas déranger les oiseaux migrateurs de passage dans le parc.
5) création de poste de visites extérieurs et intérieurs pour observer les oiseaux dans des conditions intéressantes et confortables sans déranger l’avifaune.





